Dans le cadre de la session 2024-2025 des examens du baccalauréat unique, des centaines de jeunes du département du Centre ont expérimenté un double défis: celui de réussir leurs examens et celui de surmonter les conséquences fâcheuses d’un climat sécuritaire instable et fragile.
Alors que les épreuves se sont déroulées normalement dans des centres d’examens à Hinche, Thomonde et Belladère pour des centaines jeunes qui n’ont pas encore fui ces communes respectives pour cause insécuritaire; plusieurs candidats, originaires de Mirebalais, Saut-d’Eau et Lascahobas, ont été quant à eux, contraints d’abandonner leurs zones suite à la poussée excessive de violences des gangs lourdement armés dirigés par « Jeff Canaan et Lanmò 100 jou ». D’après les données disponibles ces élèves déplacés se sont réfugiés dans le Grand Nord, notamment à Pignon, Caracol, Ouanaminthe, Fort-Liberté et d’autres localités environnantes, où ils ont tenté de poursuivre leurs cours jusqu’à subir les examens de baccalauréat, dans les conditions connues.
Les autorités du secteur éducatif, à travers la direction départementale du Centre, ont déclaré avoir collaboré avec d’autres départements pour faciliter l’intégration de ces candidats déplacés, en leur garantissant la possibilité de participer librement et sûrement aux examens.
Dans les salles d’examen, malgré les fâcheuses conséquences socio-économiques et politiques qui ont secoué physiquement et l’état d’esprit des élèves, feuilles d’examens, stylos, crayons, instruments géométriques, calculatrices, rêves, souhait d’un avenir meilleur, tous étaient au rendez-vous; en dépit de tout! Le constat était patent aux yeux des bacheliers et bachelières, malgré vents et marrées.