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4 ANS APRÈS, L’ASSASSINAT DU PRÉSIDENT JOVENEL MOÏSE : ENTRE CONFUSIONS JUDICIAIRES ET INSTABILITÉ POLITIQUE

Le 7 juillet 2021 a marqué une nuit sombre dans l’histoire d’Haïti. Ce jour-là, le président Jovenel Moïse s’est retrouvé mortellement blessé à son domicile privé, aux côtés de son épouse Martine Moïse, elle-même gravement touchée.


Quatre ans après que ce crime d’État ait secoué la nation, aucune avancée satisfaisante n’est constatée. Auteurs intellectuels et exécutants ne sont, à date, formellement jugés par la justice haïtienne. Le dossier traine encore. Même des plus proches du président assassiné se cachent et évitent les procédures judiciaires devant conduire à la découverte de la vérité judiciaire liée à ces actes odieux.


Malgré plusieurs instructions judiciaires entamées et décisions rendues publiques par différents juges, l’enquête piétine et traine aujourd’hui à la Cour d’Appel. Entre-temps, Haïti connaît déjà deux transitions politiques : d’abord une sous la direction du docteur Ariel Henry, et une autre avec l’installation du Conseil présidentiel de transition (CPT). Pourtant, *l’affaire Jovenel Moïse ne semble pas figurer jusqu’à maintenant parmi les grandes priorités de l’heure, laissant la population dans une frustration mêlée d’incompréhension.
Côté international, plusieurs personnes ont été condamnées par la justice américaine, dont l’ancien sénateur John Joël Joseph, Rodolphe Jaar, Joseph Vincent et Alejandro Rivera Garcia. Pendant ce temps, la justice haïtienne a entendu et confronté de nombreux acteurs, sans production d’effets tangibles. Le silence persistant des autorités nationales suscite des interrogations légitimes sur l’existence d’un réseau d’influence ou d’un complot étouffé.


Alors que l’impunité demeure, le pays continue de s’enfoncer dans une spirale de violences, d’insécurité et de crise humanitaire. Les femmes et les filles continuent d’être l’objet de violences sexuelles, au delà d’un million de personnes déplacées à cause des gangs armés pour se réfugier dans des camps de fortune ou des tentes. Les territoires occupés par les bandits armés, décrétés terroristes récemment par les États-Unis d’Amérique, s’étendent parfaitement pour vivre ensemble, pendant que l’État manifeste des signes évidents de fatigue extrême ou même de faillite. L’Eta haïtien est en coma, donc incapable d’imposer l’ordre ou de protéger la population.


Chaque 7 juillet, la mémoire du président assassiné refait surface, mais pour s’éteindre pendant les 11 prochains mois qui succéderont. Aussi paradoxalement que cela puisse paraître, c’est la répétition de la même scène depuis 4 ans. 7 juillet 2025 n’est pas exempt, et peut-être 7 juillet 2026 ne sera pas différent!
En dépit de tout, l’histoire retiendra que Jovenel Moïse, chef d’État, est tombé sous les balles assasines dans sa propre chambre pendant que Claude Joseph assurait l’intérim comme Premier ministre et Léon Charles comme directeur général de la Police nationale d’Haïti.


Quatre ans après, il est évident qu’une seule vérité saute aux yeux: *Justice pour Jovenel Moïse demeure un long combat mené contre PHTK, TET KALE et des membres de l’opposition politique par des jovenelistes divisés, éparpillés, cachés, pour la plupart épuisés; dont certains encore en fonction comme grands commis de l’Etat mènent silencieusement leur petite vie. Est-ce que ça dérange?

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